Je suis sur cette photo à Margival sur les escaliers de la place d'armes
En haut à gauche légèrement un rang plus bas à droite du SCH Rovela (l'homme de couleur)
un grand camarade Rovela ...il a pris sa retraite à Soissons et à travaillé à la mairie avant de prendre définitivement une retraite bien méritée ...il est reparti en Martinique pour se vieux jours ...
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C'était au Centre d'entrainement Commandos de Margival près de Soissons...
Le commandant du camps ne s'est pas occupé de savoir si j'étais breveté commando...il m'a nommé chef du service des munitions... ce que j'ai fait pendant un an. Puis l'année d'après, l'Adjudant chef des cuisines était muté, j'ai donc été affecté aux cuisines... j'étais passé sergent chef donc je pouvais occuper cette fonction...
J'étais responsable du point de restauration ...cuisine...ordinaire ...mess appelez comme vous voulez cet endroit mais je peux vous dire que je servais 500 repas midi et soir.... quand arrivait le week end les cuisiniers, les gardes réfectoires et moi le gérant nous poussions un "ouf" de soulagement. La restauration ne tombait plus qu'à 60 personnes à nourrir!
Sauf que...ce vendredi là, l'officier des détails vient dans mon bureau et me dit "débrouillez vous comme vous pouvez mais vous devrez nourrir tout le centre ce week end 500 rationnaires...matin, midi et soir... personne ne part en permission, le médecin a détecté un cas de méningite"
C'est le ciel qui me tombe sur la tête !!!
Non pas que je doive travailler mais c'est de savoir si j'ai assez de vivres pour nourrir autant de personnes de vendredi soir au dimanche soir...mon plan d'approvisionnement est bouclé et j'ai prévu 60 personnes le week end ... pas 500... Je regarde mes stocks dans le carnet de gestion et je dois composer des menus avec ce que j'ai en stock...et ...pas de livraisons le week end !!! Je rassemble mes cuisiniers et je donne les ordres...
Simple...on mangera des steaks hachés et des œufs... pour les légumes j'ai pas mal de pâtes...le problème c'est que le menu ne sera pas varié ...mais le principal c'est de manger... et comme on dit "A la guerre comme à la guerre"
Au final on s'est bien débrouillés !
Mais pourquoi ?
Quand j'ai appris que la méningite n'en était pas une et qu'elle n'avait été "décidée" par le médecin aspirant parce que le chef du Centre ne lui avait pas signé sa permission....pas de permission pour le médecin...pas de permission pour les soldats... voila un cas de méningite qui nous a couté cher !!!!
Merci Monsieur l'aspirant médecin !
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