lundi 1 septembre 2014

Arrêtés en Picardie, sept braqueurs comparaissent au tribunal

Un gang de braqueurs présumés est jugé à partir d’aujourd’hui, et jusqu’au 19 septembre, devant la cour d’assises de Douai, dans le Nord. La série de crimes reprochés à ces sept hommes, âgés de 27 à 49 ans, est impressionnante. Membres de la communauté des gens du voyage, ils avaient été interpellés en juin 2010 dans des camps situés notamment à Saint-Quentin et dans l’Oise, à Crépy-en-Valois et Laigneville.
La Picardie n’a pas échappé au gang. En mars 2010, des hommes encagoulés et armés braquent la société Citra, à Gauchy. Constatant qu’aucun objet de valeur ne s’y trouve, ils prennent la fuite dans une Citroën C5 volée peu avant à Chauny. En avril 2010, les malfaiteurs font irruption chez un particulier à Saint-Quentin, qu’ils rouent de coups. Pour 300 euros. En mai 2010, deux hommes encagoulés et armés ont surgi dans les locaux de la société CIPS à Saint-Quentin. Ils repartent avec l’Audi A8 du patron. Quelques jours plus tard, ils s’attaquent à une vieille dame de 87 ans à Mareuil-sur-Ourcq, dans l’Oise, pour voler une Lexus.

Séquestration et incendie

Le plus gros coup opéré dans la région a lieu en octobre 2009. Cinq malfaiteurs encagoulés volent un camion de cigarettes dans la zone d’activités de Montières à Amiens, en séquestrant trois convoyeurs à l’arrière du véhicule. Ils dérobent également une Audi A4. Les malfaiteurs prennent la fuite vers Bertangles, dans la Somme, où ils s’engouffrent dans un hangar agricole. Ils procèdent au transfert de la marchandise dans un fourgon mais sont dérangés par les propriétaires. Un coup de feu est tiré. Les braqueurs prennent la fuite. L’Audi A4 sera retrouvée calcinée dans un petit chemin picard, entre Bertangles et Villers-Bocage. Le témoignage d’un garagiste de Gauchy a été recueilli : son entreprise a été victime d’un incendie en 2009, et de nouveau vendredi 29 août 2014, juste avant l’ouverture de ce procès.
Dans cette affaire, la découverte par les hommes de la police judiciaire d’un box à Villers-Cotterêts apportera des éléments importants pour l’enquête. Des armes, des brassards de police, mais aussi deux tenues complètes de gendarmes y étaient cachés. Tout au long de l’instruction, les accusés ont nié les faits. L’un d’eux, le Saint-Quentinois Jean-Marie Martin, 42 ans, sera défendu par deux ténors du barreau : Me Éric Dupont-Moretti et Me Hubert Delarue.

http://www.lunion.presse.fr/

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire