Dans quelques mois, Villers-Cotterêts fera son entrée parmi les communes bénéficiant des crédits de la politique de la ville. Un signal fort pour ce patelin axonais de 10 000 habitants posé à 80 kilomètres de Paris, qui a élu un maire Front national, Franck Briffaut, en mars dernier. D’autant que la liste des quartiers dits prioritaires s’est largement réduite. On n’en compte plus que 1 300, contre 2 500 auparavant. Le gouvernement espère ainsi lutter contre le «saupoudrage» et concentrer ses efforts en fonction d’un critère unique : la concentration du taux de pauvreté. A Villers, c’est le quartier de la route de Vivières qui est apparu sur les radars des statisticiens de l’Insee, avec son taux de chômage de 23,6% pour les femmes et 17,5% pour les hommes. C’est là que la nouvelle secrétaire d’Etat chargée de la Politique de la ville, Myriam El-Khomri, s’est rendue ce vendredi. Pour y expliquer les vertus des futurs «contrats de ville», mais aussi rappeler «l’engagement de l’Etat» sur cette terre frontiste, exemple parmi d’autres de la «France périphérique» décrite par le géographe Christophe Guilluy.
11 heures du matin, au milieu du quartier de la route de Vivières. 2 900 personnes vivent là, dans des petites barres d’immeubles, six ou sept étages maximum. Kamel, 31 ans et un bébé de quelques mois, habite le quartier depuis dix ans. Il rêve d’en partir. «On a grandi dans la misère, mais on voudrait éviter ça à nos enfants. Mon fils, il va faire quoi ici ?» Cela fait «deux ou trois ans» que Kamel pointe au chômage. Avant, il a bossé comme cuistot dans des chaînes de restauration rapide ou des restos gastronomiques. Le jeune homme désigne un bâtiment tout neuf, à vingt mètres de là, la cantine scolaire. «J’ai déposé un CV à la mairie pour y travailler, mais on ne m’a jamais répondu.» Il n’a pas lâché l’affaire. En ce moment, il monte un dossier pour lancer son «camion-snack». Kamel est convaincu du potentiel de l’affaire. Dans le quartier, «il n’y a rien», à part la mosquée et un terrain multisport sorti de terre il y a quelque temps. Pas de café, ni de boulangerie ou de pharmacie.

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