dimanche 19 octobre 2014

La morale de l'instituteur

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Le petit gars de l'école de la rue Démoustier se souvient...
Justement cette école de la rue Démoustier ...j'y pense souvent et je dois vous raconter mon école ...
J'ai passé deux année scolaires (celles dont je me souviens le plus) au CM2 avec monsieur Berlizot...un personnage...
Nous y avons été élevé dans la discipline...
Et cette discipline elle commençait à l'entrée en classe... qui se souvient?
Nous rentrions colonne par un à la queue leu leu...chacun s'immobilisait, debout, devant sa table d'écolier...Mosieur Berlizot qui nous menait à la baguette (règle) tapait sur son bureau avec cette règle...nous restions immobile...un deuxième coup de règle et nous avions le droit de nous asseoir en silence... le cours de morale pouvait commencer....
Monsieur Berlizot avait la manière pour raconter...voici une histoire qui m'avait marqué...je vais essayer de la raconter comme Monsieur Berlizot...
La première guerre mondiale... dans la tranchée les soldats attendent leurs repas... les bombes tombent...les éclats volent au dessus des tranchées...ils sont éclaboussés par la terre... qui retombent à l'impact des bombes...puis nous voyons arriver deux soldats qui courbent l'échine sous le poids de leur fardeau... les bombes tombent encore autour d'eux...ils amènent le repas... la soupe chaude... ils risquent leur vie au dehors de la tranchée plusieurs fois par jour pour amener le repas à leurs camarades qui sont au front...la morale? Risquer sa vie par solidarité pour les autres...
En gros c'était ça ...j'ai admirer ces hommes qui risquaient leur vie pour les camarades...
C'était si bien raconté qu'on imaginait le bruit des bombes...elles étaient dans la classe... Merci encore à Monsieur Berlizot pour ces leçon de morale...
Une petite anecdote... avec monsieur Berlizot...
J'avais fait une bétise...j'en faisais souvent ...mais là j'avais été pris !
Monsieur Berlizot me demande "tu préfère une colle ou une fessée?
Je réfléchis vite ...une colle je prends une fessée par mon père qui frappait fort et en plus je suis privé de télévision...une fessée par l'instituteur
ce sera moins douloureux...
Je choisis la fessée...Mon dieu qu'il m'a fait mal ...plus fort que mon père...je n'ai pas pleuré car j'étais dur..mais je me suis mordu les lèvres pour ne pas éclater en sanglots...
C'était notre éducation de ce temps là... on ne lui en voulait pas et en plus on l'aimait...moi je l'aimais ...

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