Alors que le Soissonnais se trouve dans une situation économique préoccupante, les élus s’inquiètent de l’arrêt du chantier de doublement de la RN2. Ils se remobilisent. Sur ce dossier, la patience des élus a atteint les limites de l’acceptable et le temps du dialogue touche à sa fin ». Jean-Marie Carré, le président de la communauté d’agglomération du Soissonnais, ressort les banderoles du placard. Après quatre années sans broncher, il se dit prêt à remobiliser les troupes, comprenez les élus du Soissonnais et de l’Oise concernés par le doublement de la RN 2 dont ces territoires ont tant besoin. Si le projet est enterré, le Soissonnais aussi. Tous les signaux sont au rouge : les chantiers sont au point mort (sauf celui de l’échangeur de Montgobert, pris en charge par le conseil général), le programme a deux ans de retard et l’écotaxe est définitivement passée à trépas. « En quelques mois les recettes liées à l’écotaxe sont passées de 1,15 milliard d’euros, puis à 600 millions, lorsque fut évoqué le péage de transit de poids lourds, pour aujourd’hui être réduites à une peau de chagrin de 320 millions. Dans ce contexte, je m’interroge très fortement sur les moyens alloués et au devenir des travaux ». Par expérience, Jean-Marie Carré a des raisons d’être méfiant. Si, depuis 2009, l’État a donné des gages en lançant enfin des travaux, il n’en a pas toujours été ainsi. Le doublement de la RN 2 est réclamé depuis près de quarante ans. Il aura fallu à des élus dont ce n’était pourtant pas forcément la culture, descendre dans la rue, sur le bitume de la Nationale, pour manifester leur colère. Soissons est en effet la seule ville située à 100 km de Paris et n’ayant pas d’autoroute. Un handicap pour attirer les entreprises. Et pour conserver celles existantes, à Villers-Cotterêts par exemple, où il y a le plus gros employeur de l’Aisne, Volkswagen.
Le président de la communauté de communes de la forêt de Retz, Alexandre de Montesquiou, partage les inquiétudes de son collègue soissonnais. « Quand on a eu confirmation de l’arrêt de l’écotaxe, on a vu les travaux s’arrêter », fait-il observer. « S’il faut se remobiliser, on le fera, mais je ne suis pas sûr qu’on obtiendra des réponses. »
Les derniers travaux réalisés sont ceux du pont au-dessus de la voie de chemin de fer (Paris-Laon) à Vaumoise, achevés cet été. Depuis, plus rien. Dans ce secteur largement déboisé, la végétation va rapidement reprendre ses droits
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