Mostar ... camp de la DMNSE (division multinationale sud est ) le soir...il est 22h00...il fait nuit noire...je sors du centre opérationnel et je me dirige vers le "Bapsi " le bar géré par les allemands...j'entends le musique qui signifie "22h00, on ne sert plus" (http://youtu.be/tcrfvP11Hbo) CLIQUEZ POUR ECOUTER c'est beau à écouter la nuit mais ma soif à moi elle est belle aussi... tous les bars du camp arrêtent de servir à 22h00...
Mais j'ai chaque soir une personne qui m'attend avec une bière bien fraiche... c'est Laureen...elle est anglaise...ne parle pas français... et moi je ne parle pas anglais...comment on a fait pour communiquer ? Là je dis merci les Beatles et autres groupes anglophones...et merci à ma prof d'anglais du collège de Guise...bien que je n'ai fait qu'un an de cette langue...j'étais première langue allemand...
Laureen travaillait dans un ONG finlandaise qui avait obtenue des militaires le droit d'ouvrir un établissement de restauration et bar... C'était un grand chalet où on pouvait aussi bien manger de bonnes glaces chantilly ou boire du bon vin...ça s'appelait "Echos" ou un nom approchant...
Cet établissement fermait aussi à 22h00 mais j'avais mes entrées...Laureen attendait tous les soir le major Francis pour lui servir une bière avant le coucher...je frappais au volet et la porte s'ouvrait furtivement...Laureen m'accueillait avec un grand sourire... nous ne parlions pas beaucoup... normal on ne connaissait pas notre langue respective... tout se passait dans les yeux... un regard dit beaucoup de choses...
J'avais beaucoup d'affection pour elle ...non elle n'était pas très belle ...elle avait le beauté du cœur... elle avait la beauté de l'amitié... elle aurait fait tout pour moi...elle m'aurait tout donné ...
Comme elle a pleuré quand je suis parti du territoire ... dans l'avion j'ai eu le cœur gros de la savoir en bas en train de regarder dans le ciel... on s'était fait comprendre qu'on se reverrait ...un jour ...dans le métro à Paris..."il n'y a que les montagne qui ne se rencontrent pas " Mais pas de Laureen dans les métros que j'ai pris ensuite...pourtant je suis allé souvent à Paris pour mon travail...
Je pense souvent à elle avec son air triste... elle avait du avoir beaucoup de malheur dans sa vie... ses yeux ..je les vois encore... et quand je parlais ...son visage s'éclairait ... on aurait dit qu'elle me comprenait...oui elle comprenait ...
Laureen...internet est universel...toi à Londres tu dois pouvoir lire ce petit mot... fais moi un signe....
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